Le jour où le stagiaire devint Marc
L'evenement se devait d'être aussi solennel qu'historique.
Sans un sourire, d'un démarche assuré je me suis approché de Stagiaire-Marc. " Marc à genoux !"
Sans poser de question, il s'est exécuté. Stagiaire-Marc comprenait que c'était le moment. Humblement il a baissé la tête.
D'un geste sec j'ai alors retiré l'épée en bois du radiateur. La lame a frôle son épaule gauche, puis droite, la pointe de l'épée s'est arreté une courte seconde sur son imposante chevelure.
Stagiaire Marc a relevé la tete avant de se remettre debout. je l'ai serré dans mes bras.
Ce jour là, dans la tiédeur de la rédaction j'ai adoubé Marc...
Car oui, contre toute attente, il l'a fait.
Ce défi, je lui avais donné pour qu'il s'y casse les dents, pour qu'il comprenne les limites de notre métier.
Mais lundi matin le téléphone portable de Marc a sonné : " Monsieur Roussot ?". Le regard de mon stagiaire s'illumine, il cache de sa main le combiné et me glisse dans un souffle : " Balladur"
Oui Marc a réalisé une interview " Saint Valentin" d'Edouard Balladur. Un son court, mais incroyable où l'ex premier ministre raconte son mariage à RCF.
Au final la minute que dure l'intervention de " Doudou" n'a qu'un interet, le petit rire qu'il lache en conclusion.
Rien que pour ce rire, je le sais, Marc en sortant de l'école, choisira de faire de la radio. Rien d'autre.
Ah et sinon cet apres midi on a bossé dur. Alex' a imprimé une photo grandeur nature du visage D'Henry. Un peu de carton, de la colle et un élastique. Et hop, un petit masque qui nous a fait rire tout l'apres midi.
commentaire de Petite Soeur sur Facebook : "Quand je lis ça, le monde du travail m'effraie tout de suite moins".
Sinon quand on ne fabrique pas de masques, on parle chiffons à la radio.