australian blues

Et commençons comme il se doit avec la phrase du jour " Oh Putain, je viens de croiser Philippe Seguin ! ... Euh, non, en fait c'etait juste un gros". Mon amie Luce devant la Sorbonne par telephone. Luce, qui est à ma connaissance la seule personne à porter un t-shirt " Philippe Seguin is a Pornstar". Un jour béni des dieux elle m'a aussi offert le superbe " J'ai Depucelé Raymond Barre". Régulièrement nous endossons nos t-shirt hommage à l'ancien maire de Lyon dans les rues de la Capitale des Gaules

NON, Je ne couche pas avec Benoit XVI.

Depuis mon retour d'Australie. J'ai entendu au moins 300 fois cette question " Alors c'etait comment les JMJ ?". J'ai fini par m'habituer. Je dispose desormais de quelques résumés tout prets. Selon la catégorie de mon interlocuteur, je pioche dans les anecdotes qui peuvent l'interesser et j'adapte la longueur de mon récit à l'interet de celui qui vient de me poser la question.

Par exemple, lorsque la question vient d'un auditeur de RCF, ou tout simplement d'un bon catholique, je lui raconte : la foi des jeunes, leur confiance en l'église et leur enthousiasme. Quand mon interlocuteur est un athée convaincu : je lui parle de bière australienne, de mon travail sur place ou des films que j'ai vu dans l'avion.

Mes récits à la carte ne me posent plus de probleme : des que l'eternelle question arrive, je passe en mode automatique et déroule la version choisie.

Mais depuis, quelques jours, une deuxième question a fait son apparition. Derrière le traditionnel " Alors les JMJ ?" on me parle desormais de la visite du pape en France. " Bah t'etais pas à Paris ?"

Non, je n'etais pas à Paris. Benoit XVI et moi ne faisons pas encore agenda commun. Nous ne sommes pas intime. je vous assure, depuis l'Australie, pas un coup de fil, rien.

Generalement ma réponse déçoit. Depuis les JMJ, on imagine que je suis à la trace le Saint Père. C'est loin d'etre le cas mais ça n'empeche pas de nouvelles questions tout aussi  surprenantes que:  " Qu'est ce que tu penses de son discours aux invalides ?", " C'est vraiment un intégriste le Pape ?", " Pourquoi le Pape n'aime pas les divorcés ?"

Que répondre ? Je n'ai pas fait d'etudes de théologie. Je n'ai pas vraiment d'opinion valable sur ce sujet. Je ne suis même pas croyant. Pourtant il faut répondre. Sortir quelques banalités. generalement, je me contente de repeter ce que j'ai pu lire dans les journaux ou entendre à la radio.

C'est pénible : bosser à RCF; etre parti aux JMJ, fait desormais de moi une espece de porte parole de l'Eglise. Un rôle que je refuse de jouer. L'autre jour dans une conference de presse du Parti Socialiste à Groscouillon, l'un des militants s'est lancé dans une longue tirade hargneuse sur la "laïcité positive " du chef de l'état. A un moment son voisin lui a donné un petit coup de coude. Le militant s'est alors arreté en pleine lancée, m'a regardé et m'a lancé tout penaud " Oh, je suis desolé, je ne voulais pas vous vexer". Mais Merde, je ne suis pas un curé ! je ne couche pas avec Benoit XVI ! Je travaille juste pour une radio chretienne. Je fais mon boulot et on me paye...

Aujourd'hui en exclusivité sur le Tiroir, nous sommes en mesure de vous presenter l'integralité d'une conversation telephonique entre un officier de police de Groscouillon et votre serviteur. Sans Evidge rien n'aurait été possible. Merci à elle pour ses renseignements precieux.

Le policier : Monsieur Montaglionino ?

MonsieurB : Euh Montaggioni, mais c'est pas grave. Que puis je faire pour vous ?

Le policier : Avez vous de la famille aux Pays Bas monsieur Matagionnini ?

MonsieurB : A part mon dealer non.

Le Policier : ...

MonsieurB : Pas de panique. Je plaisante. Non, monsieur je ne connais personne aux Pays-Bas.

Le Policier. Ce n'est pas drole. Bon, si je vous demande ça. C'est que l'un des achats frauduleux réalisé sur votre carte a été livré aux Pays-Bas. 700 euros de vetements dans une boutique Esprit.

MonsieurB. Je vous propose de venir chez moi et de fouiller mes placards. Vous verrez que mes fringues ne sont pas franchement neuves.

Le policier : Et vous ne connaissez aucun Eskobar ?

MonsieurB: Eskobar ? ah non.

Le policier : Le colis a été livré chez un certain Eskobar Montaggioni.

MonsieurB : Et vous n'avez pas pensé une seconde qu'il pouvait s'agir d'un faux nom ?

Le policier : Bon autre question monsieur Minatolli : De quelle origine est votre nom ?

MonsieurB : Minatolli. je ne sais pas, mais Montaggioni c'est corse.

Le policier : Ah c'est corse... hum et vous connaissez beaucoup de corses.

MonsieurB : Ah part Jean Christophe Galeazzi non. Mais je ne pense pas qu'il s'habille chez Esprit. Ah et puis quand j'avais 15 ans, j'avais un poster de Laetitia Casta dans ma chambre.

Le Policier : Bon, monsieur Mazerrati, je vais faire des verifications...

Conclusion : je me suis fait piller mon compte en banque par un certain Eskobar, ce qui prouve au moins que mes escrocs ont de l'humour. Par contre, ne pas oublier, que etre corse, pour la Police de Groscouillon, c'est louche.

Partie de cartes

Depuis que j'ai ma carte de Presse en poche, je me la joue grave. Je teste son pouvoir en permanence. Mes collegues de travail ont du s'habituer à me voir la dégainer à chaque seconde " Eh Oh tu me parles sur un autre ton, je suis un journaliste moi !". Ils sont patients, les pauvres.

Ma carte de Presse est mon sésame magique. " Cette carte a une valeur officielle" disait Christian Redon mon prof de " Droit des Médias. " Je n'ai pas d'autre papier d'identité sur moi" affirme le corse Jean Christophe Galeazzi.

Pourtant, tout le monde ne semble pas au courant du pouvoir de ma carte : l'autre jour à l'hotel de police de Groscouillon, je me presente à l'accueil pour deposer plainte. Le planton, est sans doute, plus jeune, que moi, son uniforme est repassé, ses cheveux coiffés de gel. Je teste alors le pouvoir de la carte : " Vous avez une pièce d'identité ? " " Oh, oh mais bien sur mon jeune ami ". je fais alors négligement glisser la carte sur le comptoir. " Ah non, monsieur, n'essayez pas de m'impressioner ça n'a aucune valeur ça !" ... " Mais, mais... ce n'est pas ce qu'on m'a dit. regardez elle est barrée de bleu blanc rouge ! " " Nan ça vaut pas !"

Piteux, je retourne à ma voiture chercher mon permis de conduire.

Quelques minutes apres, je reessaye aupres de l'agent qui enregistre mon dépot de plainte. L'air de rien, je pose ma carte de Presse sur la table. " Euh vous n'avez pas aut' chose ?" me dit elle. J'abandonne.

Retour de fortune quelques jours plus tard. Musée des Beaux arts de Lyon. Je me souviens de la phrase de Fred " Moi, je ne paye jamais au musée. Le pouvoir de la Carte !". J'hesite à tester. " Mais essaye !" m'exhorte Frau Nath, me rappellant au passage que je suis toujours titulaire d'un compte en banque débiteur de pres de 1000 euros. Je n'ose pas abuser de mes privileges au Musée. Trop peur qu'on me renvoie ma carte à la tete en plein Temple de la Culture.

Finalement, je sors timidement mon rectangle plastifié. " Presse, bah c'est gratuit ! Bonne visite".

Mon visage s'illumine d'un gigantesque sourire : Le pouvoir de la carte n'est pas mort !!!

Ah et puis, un petit conseil : allez voir " Parlez moi de la pluie". C'est ... euh... Bien. ( je suis nul en critique ciné )

Comments

[Lilie]

Tu me fais trop rire!!!!
Tes dessins m'avaient manqués dis donc... ;-)
bisous!

[luce]

Dans notre série "quel politique se promène en bas de chez moi ?"
Aujourd'hui: Elisaneth Guiguou.

j'attends ton coup de file pour me raconter ton sexy déjeuner.

bisous bénichou

[Fred-le-matinal]

à toi la culture & les beaux arts, apôtre du mâconnais !

[Fish]

Ah les musées... c'est bien le seul intérêt d'avoir une carte de presse !