Pas dans mes Cordes

A l'approche de la rentrée scolaire, deux traumatismes me reviennent en mémoire. Le premier est banal : les mathématiques. Cette matière qui me donnait l'impression d'avoir l'intellect d'un balai-brosse. Envellopée dans la certitude de ceux qui savent, mes professeurs prenaient un malin plaisir à m'enfoncer la tete dans cette bétise crasse qui était mienne.

Elles sont derrière moi ces mathématiques. Je n'ai plus touché un compas depuis l'épreuve du bac. Et a chaque fois que se profilait un devoir de maths sur l'agenda de petite soeur, je prenais soin de couper mon telephone.

Aujourd'hui on ne me demande plus de compter. Les seuls calculs que je rencontre au quotidien sont du niveau : ce reportage fait 1min37 sec. Combien dois je couper pour tenir dans les 1min30 demandées?

Mon deuxième traumatisme lui est toujours bien présent : le cours de musique de madame Lemaire. Au collège Notre Dame à Nancy, chaque eleve avait été invité à se procurer une flute à bec AULOS 530B. Un objet de torture qui existait en deux coloris : noir ou blanc. Géneralement les jeunes filles choisissaient la flute blanche. Quand à moi j'optais pour la première solution, plus viril.

Sur cette instrument il fallait reproduire quelques mélodies celebres : l'Hymne à la Joie, la bande original de Titanic ou le thème de la Pub Herta.

On pourrait croire que la seule difficulté consistait à eviter de coincer les bagues de l'appareil dentaires dans le bec de la AULOS 503B. Mais pour moi la torture était totale. Je n'ai jamais su lire la musique. je n'ai jamais eu l'oreille musicale, je n'ai jamais pu blairer Céline Dion... A l'heure où mes camarades se cachaient dans les toilettes pour fumer une cigarette ultralight ou commenter un magazine cochon, je m'enfermais dans la cabine attenante pour y inscrire en secret le nom des notes sur la partition.

Lorsque madame Lemaire decouvrit ma petit tricherie, je fus contraint d'utiliser ma gomme blanche comme anti-seche. C'est d'ailleurs a cette periode qu'il fallut changer de lunettes.

Malgré mes divers stratatagème je réussis pendant les 4 années precedants mon brevet des colleges l'exploit de ne jamais dépasser la moyenne.A ce jour seul un moldave sourd et manchot a réussit a égaler ma performance.

Pourtant contrairement aux mathématiques, j'aime toujours la musique. Je reve toujours de faire jouer mes mains sur un morceau de bois.

Dans mon petit appartement de Groscouillon sur Saone, les visiteurs peuvent trouver un xylophone, un piano-jouet, une demi douzaine de Kazoo, quelques petites percussions...

J'aime les instruments. Mais je ne sais pas en faire sortir le moindre son audible. Je me contente donc de regarder ces objets. Ils prennent la poussière mais sont plutot decoratifs. j'aime bien.

La semaine dernière, alors que je fetais mes 23 ans. Frau Nath m'a offert un petit instrument africain : un kalimba.

Et Petite soeur m'a fait cadeau de ce qui suit.

Oui, il s'agit d'un Ukulélé, cette guitare à quatre cordes hawaïenne.

Bien sur que non je ne sais pas en jouer.

Mais là j'ai vaiment tres envie d'apprendre. Pouvoir recreer qqch qui ressemble à Bella Ciao, Oh when the saints, le vent nous portera. Quelques trucs de bases.

On en vient donc au message principal de cette Note.

Je Cherche un prof d'Ukulélé dans un périmetre de 100km autour de Mâcon. ( Ce qui inclue donc Lyon, Bourg, Chalon ou Villefranche). Je suis pret à me déplacer, à Payer mes leçons rubis sur l'ongle et à bien faire mes exercices tout comme il faut.

Mais attention hein, je suis vraiment une buse ! Je ne sais pas ce qu'est un accord. je ne connais pas le solfege et je suis aussi habile de mes mains qu'un fox-terrier. Mais je suis Motivé. J'ai envie de jouer des serennades sur les cordes d'un intrument nain.

Madame Lemaire s'abstenir.

mon mail: tortue_philosophe@hotmail.com

________________________________________________________________________________________

Ah et en Bonus, le tres joli dessin que m'a fait Delfine pour que je puisse l'offrir à Frau Nath. D'ailleurs, je vous invite tous à courir vous ruiner sur La Quincaillerie. Soutenez le petit commerce de Groscouillon-sur-Saone.

Petite annonce

Partager cet article